Le Musée national d’histoire naturelle est partenaire du nouveau portail sur la biodiversité dans la Grande Région qui a été présenté le 22 mai 2013 lors d’une conférence de presse à Trêves.

Cuivré des marais, lynx, castor et moule perlière : les forêts, les prairies et les plaines alluviales de la Grande Région européenne constituée par la Sarre, la Lorraine, le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat et la Wallonie, abritent de nombreuses espèces rares. La Grande Région a développé un nouveau portail internet pour informer de la biodiversité sur son terrain comprenant une superficie d’environ 65.400 km2. Le site www.bio-gr.eu recueille des données concernant la répartition d’espèces animales et végétales rares ou menacées en Grande Région.

Portal GR BiodiversitätLe nouveau portail internet offre des informations concernant la répartition de plus de 300 espèces animales et végétales citées dans les annexes de la directive habitats et la directive sur les oiseaux sauvages. Experts et administrations chargés de la conservation de la nature, réserves naturelles transfrontalières, ONG, mais également citoyennes et citoyens individuels y reçoivent un aperçu sur la situation des populations d’espèces rares et menacées en Grande Région, dans leur région ou dans leur commune respectives. Présenté en langue allemande, française et anglaise, le portail est accessible à toute personne intéressée en Grande Région. Chaque utilisateur enregistré peut utiliser le portail pour créer des tableaux ou des cartes individuels de répartition des espèces selon les critères de son choix (« être vivant », « paysage », « date », « source de données » etc.).

Le portail permet de déduire des conclusions concernant des déficits de données et des questions en suspens pour la recherche en matière de la biodiversité. En outre, il contribue à la mise en œuvre exemplaire de la coopération transfrontalière dans le domaine de la biodiversité et de la conservation de la nature sollicitée par l’Union Européenne. Cela est d’autant plus important que les directives Natura 2000 ne se réfèrent pas à des États ou à des régions, mais à des espaces naturels (régions biogéographiques). Située dans la zone de transition entre les régions biogéographiques atlantique et continentale, la Grande Région est d’un intérêt particulier pour la science en matière de la biodiversité – également dans le contexte du changement climatique, de l’observation d’espèces endémiques, telles que l’écrevisse, d’espèces invasives comme l’écrevisse américaine, d’espèces migratoires comme les oiseaux aquatiques ainsi que d’espèces réintroduites, comme le lynx et la loutre.

Étant conforme aux normes internationales pour des collections biologiques selon le système international d’information sur la biodiversité (GBIF: Global Biodiversity Information Facility www.gbif.de), il est possible de facilement lier le portail BioGR à des portails de données mondiaux. Cela permet l’intégration de données concernant la Grande Région recueillies sur BioGR dans des évaluations mondiales et, en revanche, d’introduire des données mondiales dans la base de données grande-régionale.

Sous-groupe de travail « Biodiversité – Natura 2000 »

En 2002, le groupe de travail « Environnement » de la Grande Région a crée le sous-groupe « Biodiversité – Natura 2000 » pour faire avancer au niveau de la Grande Région l’échange de connaissances et d’expériences concernant la mise en œuvre des directives Natura 2000 dans chaque région.

Dans ce sous-groupe de travail, les organisations suivantes sont représentées :

  • DREAL Lorraine (Direction Régionale de l´Environnement, de l’Aménagement et du Logement
  • LUWG (Office de l’Environnement, de la Gestion des Eaux et de l’Inspection du Travail de Rhénanie-Palatinat)
  • MDDI – DepEnv (Ministère du Développement durable et des Infrastructures – Département de l’environnement), Luxembourg
  • DEMNA (Département de l’Etude du Milieu naturel et agricole), Wallonie
  • DIREN (Direction Régionale de l’Environnement), Lorraine
  • Centre de Biodocumentation en tant qu’état major de l’Office de la Conservation de l’Environnement et de la Sécurité du Travail, Ministère de l’Environnement et de la Protection des Consommateurs, Sarre
  • Musée d’Histoire Naturelle de Mayence / Collection d’Histoire naturelle du Land de Rhénanie-Palatinat
  • MNHNL (Musée national d’Histoire naturelle), Luxembourg

L’avenir du portail

La première phase du portail de données BioGR comprenant l’élaboration des solutions techniques, l’intégration des ensembles régionaux de données et la réalisation du portail web est maintenant achevée.

Le groupe d’experts a fixé comme objectif d’intégrer des données concernant la répartition des types d’habitats naturels selon la directive habitats et d’autres données sur la présence et la répartition d’espèces animales et végétales pertinentes. De plus, la réalisation d’une aide à l’utilisation, d’un dictionnaire des noms communs des espèces ainsi que d’un glossaire des dénominations scientifiques est prévue. Une coopération avec le SIG-GR, le système de géoinformation de la Grande Région pour répertorier, travailler, organiser et présenter des données géographiques a déjà commencée (cf. www.gis-gr.eu/).

Infobox

Ces chercheurs millionnaires du Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg

En étudiant la biodiversité menacée, en fouillant dans les sédiments rocheux à la recherche de la paléo- et géodiversité, en scannant le ciel étoilé nuit après nuit et remplissant des banques de données les chercheurs du Musée national d’histoire naturelle sont en passe de devenir millionnaires… en faits d’observation.
C’est ainsi qu’au matin du 2 mai 2011 la base de données de la biodiversité du Musée national d’histoire naturelle par exemple a dépassé le million de données. La millionième donnée correspondait à l’observation d’une espèce assez rare - le genêt des teinturiers (Genista tinctoria L.) - faite le 29 avril 2010 à Grevenmacher. La collection de données d’observation évolue parallèlement avec les collections traditionnelles. La base de données du Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg contient donc environ 1 million de données d’observations sur les espèces de plantes, d’animaux et de champignons, 10000 occurrences de biotopes et 100000 données sur les spécimens des collections botaniques, paléontologiques, minéralogiques et zoologiques du Musée. Ces données ont été collectées par le personnel du Musée et les collaborateurs scientifiques du Musée, des agences gouvernementales, des stations biologiques, des bureaux d’études et des ONGs. Dans sa quête de données le musée cherche aussi à impliquer le public. Des intéressés peuvent ainsi aider à améliorer les connaissances sur la biodiversité au Luxembourg en participant (data.mnhn.lu/fr/maach_mat) ou en consultant le portail cartographique de la biodiversité au Luxembourg (map.mnhn.lu).

Contact

Tania Walisch
Tél: 46 22 40-263
E-mail: Tania.WALISCH@mnhn.lu

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